9 mai 1994
Lorient
M’occuper de mon potager ou tricoter
Elles sont deux, Simone Veil et Ellen MacArthur
Née à La Rochelle de parents dirigeants d’une société de location, gestion et vente de bateaux à voile, mais aussi navigants à haut niveau (son papa a notamment participé à la Transat Jacques Vabre et à la Route du Rhum, sa maman à la Mini Transat) le destin d’Amélie Grassi dans le milieu de la course au large avait tout pour être tracé.
Transat Jacques Vabre avec Marie Riou
Gran Premio d’Italia (Mini 6.50)
Duo Concarneau avec Ambrogio Beccaria (Mini 6.50)
Mini Fastnet avec Davy Beaudart
(en série) Mini Transat La Boulangère
Plastimo Mini avec Alan Roura
Pornichet Select
« Je pratiquais la danse classique au conservatoire, mais mes parents, véritables passionnés par la mer, m’ont inscrite en complément dans un club local de voile à la Rochelle. Je me souviens que j’y allais un peu péniblement en me disant, ça mouille, c’est froid, c’est nul ! »
Difficile de s’imaginer en écoutant Amélie raconter cette période de son enfance qu’elle finirait par tout abandonner en 2017 après de brillantes études en droit du travail pour s’installer à Lorient en Bretagne, et se lancer dans l’incroyable aventure de la Mini Transat.
« J’ai senti que c’était le bon moment pour moi de le faire. J’avais 22 ans, aucune responsabilité, pas d’attache. Tous les voyants étaient au vert pour que je m’accorde ce temps et que je réalise mon rêve ! » confie Amélie.
Durant deux années, la jeune femme se consacre pleinement à la préparation de cet objectif. À bord de son mini construit pour l’occasion, Amélie accumule les milles en entraînement et lors des courses préparatoires. Et parfois c’est à bord du Figaro Bénéteau 3 de Loïck Peyron, qui l’a prise sous son aile, qu’elle va chercher de précieux conseils.
Le 5 octobre 2019 à bord de son petit bateau de 6,50m ‘Action Enfance’, Amélie s’élance sur la Mini Transat La Boulangère depuis La Rochelle, sa ville natale, tout un symbole ! 5e de la première étape (en série), elle se fait ensuite remarquer aux Canaries. Contrainte de rebrousser chemin après le départ de la 2e étape en raison d’un problème technique (bout dehors endommagé), elle repart avec douze heures de retard sur ses adversaires. Sur la traversée de l’Atlantique, seule à bord de son monocoque de 6,50m, elle fait preuve d’un engagement sans faille et termine 9e de la 2e étape en Martinique.
J’ai tellement aimé la traversée ! Je me suis éclatée ! C’était incroyable ! J’ai apprécié tous les moments, même quand c’était dur. À l’arrivée je me suis dit, je le refais 12 fois ! Et c’est là que j’ai su que le droit c’était fini, tout du moins temporairement. raconte Amélie non sans une pointe d’émotion
Cette persévérance et ce plaisir ressentis au large n’échapperont pas à Christophe Aillet, directeur général de La Boulangère, alors partenaire titre de la Mini Transat. « Amélie a réalisé une très belle performance sur la Mini Transat. C’est aussi une jeune femme qui a déjà fait des choix dans sa vie. Elle a mis entre parenthèse sa carrière de juriste pour se concentrer sur sa passion de la course au large. C’est audacieux ! Et c’est un magnifique exemple pour nous qui invitons chaque femme à développer ses passions et à trouver le bien-être et l’équilibre notamment à travers le sport et l’aventure. »
Ensemble La Boulangère Bio et Amélie Grassi s’attaquent aujourd’hui à un nouveau défi en Class40 et participeront à la Transat Jacques Vabre en novembre prochain et à la Route du Rhum en 2022. Nul doute que leur engagement et les valeurs communes qu’ils partagent les porteront sur tous les océans…
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