Coup d’envoi de la saison pour Amélie Grassi à bord du Class40 La Boulangère Bio en vue de la Route du Rhum

Un entraînement sur-mesure pour connaître et maîtriser le bateau en solitaire

Partant du constat que peu d’opportunités s’offriraient à elle pour s’entraîner en Bretagne dans de bonnes conditions météo à cette période de l’année, Amélie Grassi a décidé de mettre le cap au large, plus précisément vers le Portugal comme elle l’explique, « Ici les conditions ne sont pas toujours exceptionnelles. Soit il n’y a pas d’air ou alors beaucoup trop et il fait froid donc c’est compliqué de passer du temps sur l’eau. Je me suis donc intéressée à un format d’entraînement un peu différent que d’autres classes pratiquent et qui consiste à aller naviguer vers Cascais et Lisbonne ou les Canaries. J’ai trouvé un bateau similaire au nôtre avec Axel Tréhin (Projet Rescue Oceans) qui était partant, on s’est alors mis d’accord sur un programme avec notre coach Tanguy Leglatin. L’idée, c’est de suivre la météo et de nous adapter jour par jour au système pour exploiter les bonnes conditions où elles se trouvent. »

Les premiers pas en solo à bord du Class40 La Boulangère Bio pour la navigatrice lorientaise

Pour le retour vers sa base de Lorient, Amélie Grassi sera seule à bord du Class40 La Boulangère Bio, une grande première pour la skippeuse : « Je n’ai pas peur de l’exercice, mais je le redoute car je ne m’y suis pas encore essayée. L’objectif, c’est de briser la glace et d’être à l’aise dans mes baskets sur le bateau au moment de prendre le départ des premières courses en solo puis de la Route du Rhum à la fin de l’année. Cet entraînement de 6 semaines et ce retour en solitaire sont pour moi le meilleur moyen de me sentir bien à bord de ce bateau et d’en connaître les moindres détails afin de le manipuler sans me poser de question et de savoir jusqu’où je peux le pousser. C’est en ayant ces acquis là que je pourrai me concentrer sur l’aspect performance ensuite et défendre ma place sur les courses. » conclut la skippeuse.

Une saison 2022 rythmée, la Route du Rhum en point d’orgue

Si Amélie a choisi de démarrer cette saison par cette phase d’entraînement intense, c’est parce que le rendez-vous du mois de novembre revêt à ses yeux une importance toute particulière. Elle a suivi attentivement la course depuis la terre sur toutes les dernières éditions, notamment en 2010 alors que son père Olivier, était concurrent en Class40. Cette transat est à ses yeux un rendez-vous incontournable, un graal difficile à aller chercher. Ce sera particulièrement le cas cette année où 120 bateaux sont attendus ! L’édition 2022 s’annonce donc comme celle de tous les records. Pour Amélie, s’aligner sous les remparts de la Cité corsaire est un rêve qui s’accomplit. Et pour La Boulangère Bio, c’est aussi très symbolique d’accompagner Amélie sur cette course qui a vu plusieurs femmes marquer l’histoire de la course au large dont Florence Arthaud, première femme à remporter cette mythique transat en 1990. Amélie regarde l’histoire de cette course avec humilité mais avec aussi énormément d’envie. Après sa 9e place en double l’an dernier sur la Transat Jacques Vabre avec Marie Riou pour sa première course à bord de La Boulangère Bio, la skippeuse se verrait bien jouer aux avant-postes. La flotte des Class40 sera remarquable cette année tant par la quantité que par la qualité du plateau réuni (55 Class40 sont attendus). Le podium demandera certainement d’aller chercher loin dans l’expertise et les ressources propres de chaque marin. Amélie l’a compris et ne laisse rien de côté pour se préparer à son premier face à face avec l’Atlantique, en solitaire à bord de son Class40 La Boulangère Bio. Le 6 novembre, c’est « presque déjà demain » dans la tête d’Amélie !