8 novembre 2021

Jour 1▸ Une entame de course exigeante !

Partis hier midi dans un vent soutenu et une mer formée, offrant au public un spectacle somptueux, les duos de la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre font face depuis cette nuit à des conditions bien différentes ! Le vent s’est en effet considérablement affaibli, oscillant entre 5 à 7 nœuds… Le courant contraire joue aussi avec les nerfs des concurrents qui doivent donc tirer de nombreux bords pour faire avancer leurs machines. La route se gagne actuellement mètre après mètre. Au classement de 16H00, le duo La Boulangère Bio pointait en  5e position sur les 45 Class40 engagés. Après leur superbe départ hier, Amélie et Marie prouvent qu’elles sont bien entrées dans le match !

@polaRYSE

Contactée par l’organisation à la vacation de 4h30, Amélie est revenue sur le départ et a décrit l’ambiance de ces premières heures de course à bord du Class40 La Boulangère Bio :

« Le départ s’est super bien passé ! On ne s’est pas mis la pression, on s’est dit bon ça doit être comme un départ de dériveur. On s’est assez bien placées sur la ligne et nous avons réussi à lancer le bateau rapidement. Nous avons même pris le temps de se faire un check avec Marie et de se dire qu’on était trop contentes de prendre le départ de la Transat Jacques Vabre et ça c’était très cool !

Après nous avons réussi à bien faire marcher le bateau. J’ai l’impression qu’à un moment nous étions en tête et on s’est faites un peu dépasser dans une manœuvre. Depuis nous sommes à fond sur la vitesse du bateau qu’on essaye de maîtriser au mieux.

 Nous voyons nos concurrents, pour l’instant ce n’est pas très course au large. On tricote dans les cailloux et on voit les petites lumières des mâts des autres bateaux. Je peux vous dire qu’ici personne ne doit beaucoup dormir parce que nous voyons les frontales qui s’allument tout le temps sur les ponts pour les réglages de voiles. D’ailleurs, Marie roule en ce moment notre gennaker dehors.

 Pour les prochaines heures, nous n’allons pas avoir beaucoup d’air et on va se retrouver de nouveau à lutter contre le courant contraire. Là pour l’instant nous essayons de nous reposer pour ensuite avoir des forces en arrivant devant la Baie de Morlaix où on va devoir à nouveau à tirer des bords dans du courant contraire. Les prochaines heures vont être assez exigeantes, on est sur la vitesse pour le moment, mais on fait aussi attention à se reposer pour la suite car ça risque d’être tactique. »

Cette première nuit en mer a été marquée par le démâtage de l’IMOCA Bureau Vallée survenu après 10 heures de course. Amélie qui connait bien les deux skippers, Louis Burton et Davy Beaudart, a eu une pensée toute particulière pour eux « On a entendu le CROSS appeler Louis et Davy pour prendre des nouvelles. Ce qui nous rassure, c’est que les gars doivent aller bien car je n’ai pas l’impression qu’il y a eu une évacuation. Je suis super triste pour eux, j’avais eu l’occasion de naviguer un peu sur l’IMOCA. Et avec Davy on se connait bien car on faisait les courses de mini ensemble. J’espère qu’ils vont réussir à récupérer un maximum de morceaux et qu’ils se portent bien. » Les dernières informations données par l’organisation indiquent que les deux marins ne sont pas blessés et qu’ils font route vers Saint-Malo.

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