Parties du Havre dimanche après-midi dans des conditions très musclées, Amélie Grassi et Anne-Claire Le Berre ont franchi la ligne d’arrivée à Lorient en début de nuit et s’emparent de la 10e place en Class40.
Il aura fallu 1j 12h et 02min au duo La Boulangère Bio pour boucler les 300 milles de cette première étape inédite dans l’histoire de la Transat Jacques Vabre Normandie – Le Havre. Pour rappel, la direction de course a été contrainte d’imposer une escale aux Class40 afin d’éviter les tempêtes annoncées dans le Golfe de Gascogne cette semaine. Les conditions soutenues et exigeantes rencontrées tout au long de ce parcours n’auront pas épargné les bateaux, ni les marins à en voir les visages fatigués des deux navigatrices au ponton.
C’est en effet à un rythme effréné et avec un engagement physique de chaque instant qu’Amélie et Anne-Claire ont mené le Class40 La Boulangère Bio jusqu’à Lorient. Si cette 10e place ne satisfait pas complètement l’équipage 100% féminin, l’écart est faible avec le vainqueur, Alla Grande Pirelli (moins de 2h00), et laisse toutes les possibilités au duo de jouer la tête du classement à l’arrivée en Martinique puisque cette course, désormais en deux étapes, sera jugée au temps. Ces quelques jours d’attente à terre vont être bénéfiques pour reposer les organismes et préparer le 40 pieds pour l’étape 2 en direction de Fort-de-France dont le départ sera donné dès que la situation météo le permettra.
« Nous sommes parties dans un état d'esprit assez conservateur en se disant qu'il fallait que l'on fasse les choses bien pour être proches en temps de tout le monde. Surtout, nous ne voulions pas nous emballer pour ne pas abîmer le bateau. Nous avons donc pris un départ assez prudent. Notre début de course était en demi-teinte aussi, mais à partir du Raz Blanchard nous avons super bien travaillé. C'était des conditions vraiment désagréables. Les bateaux sont très durs dans ces cas-là, ça a beaucoup tapé. À partir de la sortie du Four, nous avons fait plein de belles choses et nous sommes bien revenues. Malheureusement notre spi médium a explosé sur le dernier bord pour rejoindre Lorient et nous avons perdu pas mal de places. Nous ne sommes pas vraiment récompensées de nos efforts et de l'engagement fourni, c'est dommage. Maintenant place au repos pour repartir d'attaque sur la prochaine étape ! »
« Nous avons passé 36 heures trempées à faire beaucoup de près. Les conditions étaient particulièrement difficiles. Nous avons pris une belle tempête au Raz Blanchard d'ailleurs. Nous n'avons pas beaucoup dormi, 1h30 chacune peut-être, ça ne s'arrêtait jamais en fait. Nous sommes vraiment éclatées. C'était assez violent à bord. Nous allons profiter des quelques jours à terre pour nous reposer et prendre soin du bateau. »
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Après la Transat CIC, la saison se poursuit sur un autre rendez-vous de légende pour Amélie Grassi avec la transat Québec Saint-Malo dont le départ sera donné le 30 juin prochain.
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La Boulangère et la Ligue Féminine de Basketball (LFB) annoncent un partenariat exceptionnel de trois saisons. Initié et orchestré en collaboration avec les équipes d’Infront France, cet accord historique comprend notamment le premier naming de la division d’élite du basket féminin français qui deviendra, à partir de septembre 2024, La Boulangère Wonderligue.
Une grande émotion a envahi Amélie Grassi au moment de couper la ligne d’arrivée de The Transat CIC. Ce dimanche 12 mai 2024 à 2 heures et 27 secondes (heure française), la skipper de La Boulangère Bio, seule femme engagée en Class40, a passé cette ligne virtuelle au large de New York, mettant ainsi un point final à cette traversée exceptionnelle.
La voile, c’est avant tout de la performance et de la compétition mais c’est parfois aussi de l’aventure ! Et depuis qu’elle a déchiré sa grand-voile dans des conditions de vent soutenu dimanche, Amélie Grassi a mis la course entre parenthèse pour mieux évaluer toutes les possibilités de réparation.
Au cœur de la flotte des Class40, il y a une boule d’énergie lancée vers New York. Il s’agit d’Amélie Grassi à bord de La Boulangère Bio. Si les conditions météorologiques n’ont pas épargné les marins et les bateaux depuis le départ, Amélie ne se laisse pas abattre.
