Ce mercredi soir à Besançon, l’équipe de France a signé une victoire convaincante face à la République tchèque 38 à 22 (19-12). Avec seulement 6 championnes olympiques dans l’effectif, les Bleues ont livré une prestation remarquable qui lance idéalement la campagne de qualification à l’EHF EURO 2022. Fortes de ce succès probant, elles tenteront de doubler la mise dimanche en Ukraine (17h), un match à suivre sur beIN SPORTS et sur la chaine l’Équipe
Sept de départ : pour ce premier match de qualification à l’EHF EURO 2022, Olivier Krumbholz aligne Laura Glauser, Chloé Valentini, Kalidiatou Niakaté, Méline Nocandy, Pauletta Foppa, Océane Sercien-Ugolin et Alicia Toublanc. Le Lorrain a dû choisir seize joueuses parmi les vingt rassemblées à Besançon depuis dimanche soir. Floriane André, Claire Vautier, Clarisse Mairot et Oriane Ondono n’ont donc pas été retenues pour ce premier match de la saison. En revanche ce France – République tchèque à Besançon restera dans les annales avec pas moins de sept joueuses capées pour la première fois : Alicia Toublanc, Adja Ouattara, Orlane Ahanda, Déborah Kpodar, Emma Jacques, Lucie Granier et Perrine Petiot étrennent leur tunique tricolore dans une salle comble.
Fluidité et efficacité
La liaison vers la pivot tchèque, Michaela Holanova, fonctionne à merveille en ce début de partie avec deux buts en moins de deux minutes. Pourtant, après 6 minutes et deux jets de 7m concédés, l’équipe de France mène 6-4. Méline Nocandy, Alicia Toublanc et Pauletta Foppa ont chacune inscrit un doublé. Les réglages défensifs sont encore imparfaits mais le jeu offensif proposé par les Bleues est séduisant, avec de la vitesse et de l’efficacité au tir. Alicia Toublanc ne semble pas impressionnée pour sa première cape : elle inscrit ses trois premiers buts avec une aisance déconcertante. Après 13 minutes de jeu, elle est remplacée sur l’aile droite par la Bisontine Lucie Granier qui ne tarde pas à convertir son premier ballon et offrir un avantage de +3 (11-8, 16e). Jan Basny pose son premier temps-mort car sa formation peine à marquer devant une Laura Glauser qui a déjà sorti trois ballons. Entrée au relai de l’autre locale de l’étape, Chloé Valentini, la capitaine Coralie Lassource signe un doublé qui permet à son équipe de compter 5 buts d’avance (14-9, 19e). Formée à Besançon par Joëlle Demouge, Laura Glauser ne se prive pas d’enflammer le palais des sports bisontin avec un jet de 7 m stoppé qui maintient l’écart de 5 buts. Pour un temps seulement car, l’exclusion de Tamara Horacek, impeccable par ailleurs, relance les Tchèques revenues à -3 (14-11, 22e). Emma Jacques puis Déborah Kpodar sont aussi lancées dans le grand bain des A. Cette dernière est en réussite pour son premier ballon : elle inscrit le 16e but des championnes olympiques. Laura Glauser poursuit son festival avec 8 arrêts (40 %) en 30 minutes. Océane Sercien-Ugolin et Méline Nocandy scellent la marque de cette première période : 19 à 12.
La vie en rose
Pur produit de la formation bisontine, Catherine Gabriel réalise trois arrêts consécutifs pour garder sa cage inviolée jusqu’à la 35e minute. Une façon d’éteindre l’adversité et de poser la main un peu plus sur la rencontre. La gardienne, jamais alignée sur les compétitions majeures, démontre qu’elle est toute proche d’un statut plus valorisant, après la retraite de l’inestimable Amandine Leynaud qui a dû apprécier les prestations de ses consœurs. Adja Ouatara, très précieuse en défense sur le poste exposé de n°3, ne tremble pas au moment d’inscrire son premier but sous le maillot bleu : 23-14 (37e). Orlane Ahanda dispute aussi des premières minutes au sein de la meilleure équipe du monde. Avec seulement trois séances d’entraînement et le warm-up de la matinée, cette équipe est inspirante avec son jeu d’attaque léchée et sa défense énergique. Le public bisontin, connaisseur s’il en est, ne s’y trompe pas : il s’enflamme sur chaque phase de jeu donnant des allures de concert rock à ce récital. Car oui, ce soir, c’est une partition parfaitement jouée qui marque le retour des championnes olympiques. Le score défile de façon insolente : après 45 minutes, la France mène la danse avec candeur (28-16). Et puisqu’un bonheur ne vient jamais seul, les pépites passées par l’ESBF font aussi honneur à leurs formateurs. La moustache du président de la Ligue Bourgogne Franche-Comté, Marie-Albert Duffait, est bien restée en place malgré les 60 minutes de bonheur intense offertes aux spectateurs venus de l’ensemble du territoire. Perrine Petiot aura patienté 56 minutes pour fouler le 40×20 bisontin : la jeune demi-centre de Celles-sur-Belle, Perrine Petiot, joue sans complexes et envoie Emma Jacques marquée son premier but. La fille de Mélinda Szabo double la mise pour le 38e but, face à des Tchèques pourtant pas venues en victimes expiatoires. Olivier Krumbholz aura de quoi être satisfait par la prestation très enlevée de sa jeune équipe victorieuse 38 à 22.
Rédaction : FFHandball
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