27 octobre 2023

« Ce sont des conditions où nous allons être en limite d’utilisation de nos bateaux »

Dimanche à 13h41, Amélie Grassi et Anne-Claire Le Berre couperont la ligne de départ de la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre, direction Fort-de-France en Martinique ! Si les deux navigatrices s’attendent à une première semaine de course musclée avec du vent fort annoncé, elles n’en sont pas moins impatientes de larguer les amarres. Surtout que le duo 100% féminin La Boulangère Bio possède de sérieux atouts pour jouer aux avant-postes sur cette Route du Café : une complicité évidente, un bateau fiabilisé qu’elles connaissent sur le bout des doigts et une envie partagée de donner le meilleur d’elles-mêmes. Autant d’éléments qui permettent à Amélie et Anne-Claire d’afficher une belle sérénité à moins de 48 heures du grand départ alors même que le rythme se fait de plus en plus intense à terre.

« Que ce soit pour le départ ou pour la première semaine, les phénomènes météo sont assez costauds », commente Amélie Grassi. En effet, la flotte de la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre, et plus particulièrement les Class40, vont rencontrer des conditions très soutenues sur ce début de course. La descente pour rejoindre les Canaries se fera au près dans du vent fort et le passage du Cap Finisterre pourrait s’avérer délicat avec des rafales pouvant atteindre jusqu’à 45 noeuds fichiers, « Nous n’aurons que peu de possibilités d’éviter cette situation. Parfois tu peux décider d’être moins performant dans moins de vent, mais là ce ne sera pas ça. Dans le meilleur des cas, nous aurons 40 noeuds. Ce sont des conditions où nous allons être en limite d’utilisation de nos bateaux. L’enjeu sera de mettre du rythme les deux ou trois premiers jours de course pour avancer au mieux et ensuite bien doser au Cap Finisterre afin de préserver le bateau et passer sans casser », explique la skippeuse du Class40 La Boulangère Bio.

Même analyse pour Anne-Claire Le Berre qui précise que tout sera une question de curseur, « Pour bien marcher, il faut d’abord finir, mais il ne faut pas être trop conservateurs non plus car sinon, nous allons être derrière tout de suite. Et puis une fois que nous aurons passé le Portugal, tout va s’enchaîner très vite, sur des trajectoires assez directes donc c’est très important de mettre le curseur au bon endroit dès le début. Je pense d’ailleurs qu’il y aura pas mal d’écart à la fin de la première semaine. »

Pour gérer cette phase déterminante, le duo 100% féminin pourra compter sur son expérience acquise lors de la dernière Rolex Fastnet Race où les conditions de vent avaient été particulièrement éprouvantes, « Nous avons déjà fait ça il y a trois mois et nous avions pu voir que l’on tenait le rythme avec Amélie et le bateau aussi. »

Alors que les sollicitations se font de plus en plus nombreuses, les deux navigatrices tentent de basculer progressivement dans leur bulle comme le précise Amélie, « Ça commence à s’accélérer, c’est un peu l’entonnoir. Il faut réussir à doser entre les obligations et notre besoin de se mettre dans notre bulle, ce qui est d’autant plus nécessaire avec les conditions que nous allons avoir. »

Malgré le scénario météo compliqué qui s’annonce, le duo 100% féminin est prêt et sait précisément ce que chacune aura à faire dimanche au moment du départ, « Nous avons essayé de bien nous projeter avec Anne-Claire sur cette phase de départ. Nous avons fait une feuille de route avec la répartition des tâches. Qui est à la barre, qui regarde autour pour éviter les collisions, qui prend les derniers fichiers météo. Nous avons vraiment bien bossé là-dessus. Tout ce que tu peux imaginer, projeter, permet d’avoir l’esprit plus libre sur le départ », conclut Amélie.

Avec 44 Class40 engagés sur cette 16e édition et près d’un tiers de la flotte pouvant prétendre au podium, la bataille s’annonce engagée sur les 4 600 milles qui mèneront Amélie et Anne-Claire en Martinique. Les deux navigatrices affichent de fortes ambitions et espèrent figurer dans le top 5.

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